Malade en été

Aux invisibles passants eux seuls mon cœur voyant

Comme le jour est lourd à cette heure

Devant la maisons close

On l’habille de musique, de sifflements, d’écrans multicolores,

Les machines parlent seules dans le silence sonore

Les oiseaux dorment, eux

Ils savent que l’heure est lourde,

Que les hommes dorment encore

Dans le midi du jour

Ils savent qu’ils dorment seuls

D’un grand sommeil artificiel

Ils savent aussi les remèdes à ce mal

Entrés petit à petit, dissipés sous la langue qui pâtît

Acre, incapable d’articuler

Par milliers ils agissent dans la nuit

La lumière fait douleur à l’œil torve et éteint

Plus rien n’espère revivre

On se languit alors dans l’immobile été

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