Un homme passe patiemment
Ceint de lumière rieuse
Eparse
Dans le mystère ouvert d’une forêt silencieuse
Où est mon cœur ?
Il tombe par feuilles d’or des arbres en hauteur
Le soleil les atteint par excès à chaque plongée dans l’air, irraisonnablement
Où est mon cœur ?
Il se répand
En tapis de fruits morts esseulés sous les saules, graines immortelles pour d’autres étés encore
Mon immobile horloge ne voit plus que par de vagues trouées sonores
Mon corps têtu m’oublie
Puis se lève lentement
Il enveloppe de peau la forêt qui sommeille et resserre son étreinte tout autour de mon être
Et dans mon égarement, le tam tam de mon âme laisse entendre soudain un pivert inconscient
Oubliant ma présence
S’affairant de son bec dans le creux des écorces
Il me défait du rêve