L’homme ceint

Poèmes qui tombent du jour

Un homme passe patiemment 

Ceint de lumière rieuse

Eparse

Dans le mystère ouvert d’une forêt silencieuse 

Où est mon cœur ?

Il tombe par feuilles d’or des arbres en hauteur

Le soleil les atteint par excès à chaque plongée dans l’air, irraisonnablement

Où est mon cœur ?

Il se répand

En tapis de fruits morts esseulés sous les saules, graines immortelles pour d’autres étés encore

Mon immobile horloge ne voit plus que par de vagues trouées sonores

Mon corps têtu m’oublie 

Puis se lève lentement 

Il enveloppe de peau la forêt qui sommeille et resserre son étreinte tout autour de mon être 

Et dans mon égarement, le tam tam de mon âme laisse entendre soudain un pivert inconscient 

Oubliant ma présence 

S’affairant de son bec dans le creux des écorces

Il me défait du rêve

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