Il doit bien y avoir autre chose que ce rien que je tiens dans mes mains, sous mes doigts
Pourtant la poussière permet que mon corps glisse, ne puisse trouver à se loger, à se trouver un quelque part qui ne soit plus là bas
Peut-être qu’il pourrait y avoir un abri, un autre qui me parle dans sa langue, même si je ne comprends pas.
Un autre qui me parle et me regarde, son œil comme un asile pour mon être harassé
Que quelque chose s’arrête et s’y tienne
Mais non
Il n’y a rien que la faim qui me tient
Rien dans mon sac en plastique si précieux à l’exil, que je découvre ici
En excès, rejeté par milliers des industries minières
Il n’y a rien d’humain de ce que j’espérais
Avant de voir
Rien que ce sol mou qui meurt de soif et d’amour, gonflé de vergetures, rien qu’un désert plus grand que celui qui m’a fait
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