En ville

Poèmes qui tombent du jour

En ville, on rencontre parfois certains humains rendus à l’ordre naturel, hirsutes abasourdis, le vêtement ample qui couvre tout le mal qui les a dispersés.

Ils sont là, balançants, sidérés d’avoir vu, titubant à attendre ne sachant plus qui, et depuis si longtemps qu’on les confond avec le gris silencieux des rues, avec les troncs secs des arbres.

Invisibles aux passants, ne le sont jamais à mon coeur voyant.

Quand ils viennent vous saluer, on croirait qu’ils bondissent

Ils doivent être assoiffés par l’intranquillité, briguant un geste, cherchant un regard sûr chez celui qui s’enfuit

Pour eux, les lieux s’inversent, ils tournent devant leur cage, le nez par terre, ils tournent devant leur cage qu’ils gardent bien à l’oeil de peur qu’elle ne leur serve.

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